Jules, 26 ans, diagnostiqué il y a 3 ans du syndrome des ovaires polykystiques. Jamais je n’aurais pensé que je pouvais avoir une maladie qui me cause autant de problèmes pendant 10 ans.

10 ans, le temps qu’il a fallu avant d’avoir un diagnostic. Comment est-ce possible ? Le manque d’informations. Une maladie dont on parle peu dans les médias. Pourtant, elle touche 10% des femmes en France de ce qui est connu.  En réalité, beaucoup plus de femmes sont atteintes sans le savoir.

Je voudrais raconter ce qui m’est arrivé avant de comprendre ce qui me touchait réellement. À l’âge de 13 ans, j’ai eu mes premières règles. C’est ma mère qui s’en est rendue compte en faisant ma lessive. Je ne le savais même pas. La raison était simple, le flux était tout petit, du spotting. On a donc acheté le nécessaire pour me protéger pendant cette période qui devait arriver tous les mois. Serviettes, tampons, bref, la total. En 2010, il n’y a pas encore de cup, de culotte, de règles. À cet âge, on n’est pas encore réglé, je les avait 3 à 4 fois par ans durant 8 jours.

Le flux lui était intense les 4 premiers jours avant de devenir léger. J’avais toujours des symptômes aléatoires, maux de ventre, maux de tête, mal à la poitrine quelques jours avant, des boutons et parfois rien du tout.
Je pouvais tout avoir en même temps, rien du tout ou un mélange. Je n’ai jamais pu calculer ou prévoir mes cycles.

Pendant un temps, je ne les notais même pas. J’ai fini par le faire via des applications qui n’étaient pas très adaptées sous les conseils de ma mère.
Après 10 ans et plusieurs rdv chez des professionnels, je finis par avoir le bon diagnostic. Je suis atteinte du syndrome des ovaires polykystique.